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Faire du vieux avec du neuf?

À propos de la diversité de la gestion des stocks dans les supply chains à l’heure actuelle.   «Les plans sont inutiles, mais la planification est tout.» Dwight D. Eisenhower (1890–1969), général et 34e président US


L’époque des goulets d’étranglement massifs des chaînes d’approvisionnement, pas seulement des puces mais aussi de beaucoup d’autres produits et gammes de produits, est encore loin de faire partie du passé. L’appel à la reconstitution de stocks – temporairement presque à tout prix – a été rapide et fort à l’époque. Des méthodes de livraison alégées telles le just in time, just in sequence et warehouse-on-Wheels («entrepôt roulant») ont été condamnées d’un instant à l’autre car considérées comme coresponsables des ruptures de l’approvisionnement et de la perturbation des supply chains mondiales.

 

Mais qu’y a-t-il eu par la suite? Lorsque la crise a commencé à retomber, l’effet Bullwhip connu depuis plus de 50 ans a été constaté: des volumes de livraison très variables, trop élevés et souvent en retard ce qui a entraîné des stocks beaucoup trop importants qui ne pouvaient plus être absorbés par les marchés. À maints endroits des projets ont été lancés pour résorber les stocks.

 

Ces hauts et ces bas ayant émaillés ces trois à quatre dernières années montrent que les stocks attirent de nouveau davantage d’attention dans beaucoup de branches et d’entreprises. Pour commencer, un coup d’œil dans le passé semble indiqué: dès les années 1990, la gestion des stocks a constitué une part des concepts de logistique. À l’époque, un des points importants ont par exemple été des questions autour du choix des processus de commande adéquats, le nombre d’entrepôts de stockage dans les systèmes de distribution ou la responsabilité organisationnelle autour des stocks dans l’approvisionnement, la production et la distribution. Dans beaucoup d’entreprises a été créé le nouveau poste de gestionnaire des stocks, une fonction transversale qui avait une vaste influence sur l’actif circulant et donc sur la rentabilité de la société.

 

L’avènement de réseaux de création de valeur – les supply chains aujourd’hui omniprésentes – a conduit il y a environ 20 ans, progressivement, vers la coopération de plusieurs entreprises juridiquement et économiquement indépendantes en matière d’approvisionnement, de production et de distribution. Les concepts classiques, focalisés jusque là sur des entreprises individuelles, ont fait place – dans le cadre de la mondialisation et de la répartition croissante des tâches – à des approches inter-entreprises et surtout orientées vers les processus.

 

Actuellement, de nombreuses questions se posent à nouveau concernant la gestion des stocks dans les supply chains: comment optimiser des stocks inter-entreprises? Quels acteurs profitent d’une telle optimisation? Qui se charge des coûts des stocks? Et comment arriver à la résilience de l’ensemble du réseau de création de valeur?

 

Il est donc temps de repenser la gestion des stocks tout au moins en partie. Pour ce faire, un recueil publié récemment par la maison d’édition Versus Verlag peut servir d’outil puisqu’il contient des approches tant académiques que pratiques à ce sujet.

 

Il s’agit par exemple des champs d’action et des méthodes de la gestion des stocks, des modèles d’optimisation praticables complétés par des concepts et exemples ainsi que des tendances de développement pour lesquelles la sensibilité des réseaux de création de valeur est étudiée à la lumière des stocks.

 

Note bibliographique: Stölzle, Wolfgang / Hofmann, Erik / Selensky, Stefan / Germann, Tim (éditeur): Management von Beständen in Supply Chains. 2e édition révisée et élargie. Versus Verlag. Zürich 2024. ISBN 978-3-03909-174-4

 

      

 

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