Echos des régions

  • Rien ne va sans travaux d’entretien permanents.

23.08.2016 Auteur : Christian Doepgen


Artikel Nummer: 15648

Exploiter le potentiel

En Inde, un pays dont les voies de transport comptent maints goulets d’étranglement, la navigation fluviale n’a pas l’importance qu’elle pourrait avoir. Le «National Waterways Act», entré en vigueur en avril 2016, devrait marquer le début d’une nouvelle ère.


Le scénario a un air de déjà-vu et vient d’atteindre un nouveau point culminant en août: cette fois le plus grand terminal à conteneurs indien, Jawaharlal Nehru Port (ex-Nhava Sheva) près de Mumbai, a été touché. Ses opérations de transbordement ont été bloquées. Quels que soient les responsables – la politique des terminaux privés, selon le port, ou le transport routier insuffisant, selon les chargeurs: il n’y a pas suffisamment de capacités dans l’arrière-pays.

 

Selon des spécialistes, comme par exemple Alistair Mackie de la société Holman Fenwick Willan, ce pays émergent réalisant actuellement la plus forte croissance avec +7,9% au premier trimestre 2016, opère largement en-deçà de son potentiel commercial. S’y ajoute que des durées de traitement de conteneurs de jusqu’à 19 jours sont possibles. Le gouvernement indien a donc pris des mesures afin de faire avancer le trafic multimodal terrestre.

 

Un mode de transport négligé?

Avec ses avantages classiques de mode de transport moins coûteux et plus efficient en matière de carburant, la navigation fluviale est certes sur toutes les lèvres en Inde. Mais jusqu’ici ce mode de transport opérait dans l’ombre des autres, ainsi que l’a même souligné la nouvelle loi indienne sur les voies navigables: «La navigation fluviale était jusqu’ici à la traîne par rapport à la route et au rail. Le gouvernement central a donc élaboré une stratégie de promotion intégrée.» La nouvelle loi est entrée en vigueur en avril 2016.

 

Concrètement, cela signifie entre autres que la fédération indienne a fait de 106 voies navigables intérieures également des voies «nationales». De cette façon, elles bénéficient d’une plus forte participation financière de l’État indien dans le cadre d’éventuelles mesures en faveur des infrastructures.


Le présent et l’avenir

Sur les 14 500 km (estimation) de voies navigables indiennes, environ 4500 km bénéficient du nouveau statut. L’aide de l’État en matière d’entretien – aux États-Unis, ce sont entre autres les ingénieurs des forces armées qui se chargent de ces travaux – est également indispensable en Inde car l’envasement constant exige des travaux de dragage fréquents. Une partie du réseau fluvial n’étant navigable que pendant certaines saisons, on compte au maximum 1000 unités fluviales sur ces voies navigables.

 

Le programme dépend entièrement du financement. Le gouvernement central demande que les États fédéraux indiens du bassin de chalandise respectif participent aux coûts à hauteur de 26%. Jusqu’ici il n’y a eu aucun accord. Avec le soutien de la Banque mondiale, les travaux d’extension des capacités de la voie navigable de 1600 km Varanasi–Haldia (Bengale-Occidental) ont tout au moins commencé. Une étude de faisabilité d’un projet de terminal multimodal sur un terrain de 5586 ha à Ramnagar sur le Gange a été présentée en mai.

 

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