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Auteur : Jeremy Soland


Artikel Nummer: 53007

Un «black-out» au Piémont?

Dans le nord de l’Italie, le trafic de marchandises atteint ses limites. Lors d’une réunion de la commission des transports du Piémont, ses membres ont tiré la sonnette d’alarme.


Un «black-out de la mobilité» est à craindre dans la région, selon une déclaration récemment publiée par le conseil régional. L’augmentation du transport de marchandises et la saturation des points de passage frontaliers sont mises en cause. Cette situation pourrait, à terme, «entraîner un isolement du territoire et avoir des conséquences économiques très lourdes».

 

Expertise sur les Alpes

 

Le coordinateur de la commission, Sergio Rogna Manassero, et son adjoint Luciano Caveri, décrivent les risques: une saturation du trafic dans les Alpes, accentuée par les décisions politiques suisses en faveur du transfert modal vers le rail.

 

En vue de l’ouverture prévue de la ligne Turin–Lyon à l’horizon 2035, les deux responsables mettent en garde contre une «traversée du désert», la région frontalière autour de Vintimille n’étant plus en mesure de gérer le trafic routier.

 

Difficultés d’accès

 

À cela s’ajoutent les fermetures répétées du tunnel du Mont-Blanc pour maintenance, ainsi que les difficultés d’accès au tunnel du Fréjus côté français, qui aggravent encore la situation.

 

Un seul accident peut suffire

 

L’ingénieur Giancarlo Bertalero, spécialiste du transport alpin, illustre les enjeux par des chiffres: selon lui, 70% des traversées vers la Suisse se font par le rail, et 30% vers l’Autriche. «Un seul accident à nos points de passage frontaliers peut suffire à bloquer entièrement la circulation routière», explique-t-il. Il plaide pour une analyse approfondie des scénarios possibles et la mise en place de plans d’urgence adaptés.

 

 

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