News

  • Livio Ambrogio est président de la société Ambrogio Trasporti.

Auteur : Marco Wölfli


Artikel Nummer: 29727

Témoin de l’ère intermodale

Le logisticien Ambrogio, dont le siège est à Gallarate (nord de l’Italie), a été fondé il y a 50 ans. Livio Ambrogio, président de la société familiale, évoque au cours d’une interview les débuts en qualité de pionnier du trafic intermodal et également ce qu’il faut pour répondre à la demande en cours.


 

Ambrogio fête son cinquantenaire. Quelles sont les bases de cette longue histoire pleine de succès?

En 1968, le secteur européen de la logistique a connu de grands bouleversements après l’introduction du conteneur. Le trafic combiné a misé dans un premier temps surtout sur les wagons-poches. Ambrogio a en revanche opté dès le début pour un système de caisses mobiles sur wagons plats. Nous avons ainsi enregistré un meilleur rapport entre le poids du chargement et le poids à vide.  Beaucoup de membres de la famille Ambrogio se sont en outre rendus à l’étranger pour étendre l’entreprise. Nous avons ainsi garanti l’indépendance dont nous profitons encore aujourd’hui.

 

 

Le monde logistique change vite. Quelles sont les différences entre Ambrogio en 1969 et en 2019?

Lorsque nous avons décidé de miser sur le trafic combiné, les infrastructures et les exploitants n’étaient pas encore prêts. Les terminaux étaient des parties de gares de voyageurs et les grues devaient être importées des USA. Il y avait en outre un mélange de trains de marchandises et de trains de voyageurs. Aujourd’hui, nous avons heureusement un système adapté au trafic intermodal. Les opérateurs sont nombreux et il existe des infrastructures spéciales presque partout.

 

 

Ambrogio était un pionnier du trafic intermodal. Quels sont les futurs défis dans ce domaine?

Autrefois, le trafic combiné devait surtout être avantageux, les aspects environnementaux étaient secondaires. Aujourd’hui, on exige dans tous les pays industrialisés le passage au trafic intermodal. La demande ne cesse de croître. Le défi consiste donc à fournir des infra­structures adéquates. Encore bien trop souvent nous devons partager des sillons avec le trafic voyageurs, ce qui génère des coûts plus élevés et fait baisser la qualité.

 

 

Ambrogio est encore une société familiale. Quels sont les avantages et inconvénients d’une telle structure?

Au cours de la période de fondation, la famille était synonyme d’engagement, de souplesse et de persévérance pendant des temps difficiles et également d’une direction claire. Aujourd’hui, les membres de la famille sont copropriétaires, managers et collaborateurs. Une coopération harmonieuse est donc indispensable dans ces conditions pour garantir la continuité et  conserver l’esprit de famille d’Ambrogio.

 

 

En octobre, Ambrogio a lancé une liaison Bayonne–Paris. Avec quel objectif?

Nous étendons notre offre intermodale en France en raison de la demande. Avec cette nouvelle ligne, nous relions la région parisienne, le nord de la France et le Benelux à la région Aquitaine dans le sud-ouest de la France.

 

 

Que prévoit Ambrogio ces prochaines années pour poursuivre sur la voie du succès?

Nous continuerons à contribuer au développement du trafic combiné en Europe. Nous investirons comme jusqu’ici dans des terminaux, wagons et caisses mobiles. Nos autres projets sont d’accroître le rayon d’action d’Ambrogio en Europe et de lancer de nouvelles liaisons.