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  • Fred Werginz, Champ Cargosystems’ head of commercial – Americas

Auteur : Andreas Haug


Artikel Nummer: 30414

L’art d’anticiper

Champ Cargosystems propose ses services IT aux carriers et aux manutentionnaires de fret aérien, mais elle vise également les transitaires et la navigation. C’est ce qu’a expliqué Fred Werginz en évoquant en même temps les particularités du marché américain.


 

 

M. Werginz, vous connaissez très bien Champ Cargosystems et son portefeuille.

C’est vrai. J’ai travaillé autrefois pour Sita qui détient, depuis la création de Champ il y a 15 ans, 51% des parts alors que le reste appartient à Cargolux. J’ai accompagné l’ascension de Champ depuis ses débuts. Notre expertise est clairement le fret aérien, mais aujourd’hui nous couvrons d’autres secteurs de la supply chain.

 

 

Comment s’est déroulé 2019?

L’année a été très productive pour nous. C’est en particulier notre logiciel de transbordement «Cargospot Handling» qui a été bien accueilli. Notre taux de pénétration étant aujourd’hui très élevé, ceux qui changent d’emploi au sein de la branche sont familiarisés avec notre offre. J’ai aussi observé que les affaires sont plus animées sur les aéroports US, au Mexique et en Amérique du Sud où davantage d’acteurs offrent leurs services.

 

 

Vous évoquez le commerce international. Comment se portent vos offres dans le secteur douane?

Il y a aussi eu beaucoup de mouvement, puisqu’avec nos produits nous pouvons soutenir les acteurs de quelques pays qui changent leur politique douanière.

 

 

Qu’en est-il par ex. du Brésil?

C’est un bon exemple. L’administration douanière brésilienne va introduire de nouvelles réglementations au premier trimestre 2020. Des échanges ont lieu depuis longtemps entre Champ et les autorités et nous sommes prêts à agir le moment venu. C’est dans l’intérêt de nos clients qui souhaitent également une application rapide des nouvelles règles.

 

 

Quelle est votre stratégie pour cette grande région commerciale Amérique du Nord/Amérique du Sud?

Nous redoublons d’efforts en Amérique du Nord et en Amérique du Sud, deux marchés très animés, surtout côté douane.

 

 

Y a-t-il d’autres évolutions méritant d’être évoquées?

Ces quelques derniers mois, nous nous sommes concentrés sur le développement d’API. Cela simplifie, pour nos utilisateurs, l’intégration de nos produits dans leur environnement IT et crée en même temps des canaux de communication supplémentaires entre eux et leurs clients. Un autre point très passionnant est la croissance du paiement sans papier et sans chèque, surtout aux USA. Avec Paycargo, nous avons mis en place une interface sûre dans «Cargospot».

 

 

Pourquoi une société spécialisée dans l’IT est-elle récemment devenue membre de l’Animal Transportation Association (cf. ITJ 43-44/2019, page 18)?

C’est un exemple de la façon dont nous élargissons nos compétences. Nous avons constaté qu’il y a de plus en plus de transports d’animaux très délicats. Nous pensons qu’avec notre technique nous pouvons contribuer à ce que le bon matériel soit utilisé pour transporter ce fret particulier de manière sûre. Nous y voyons un potentiel en 2020.

 

 

Quelles sont les nouvelles offres de Champ aux transitaires?

Au début, notre offre aux transitaires les considérait comme partie des canaux de communication entre lignes aériennes et services au sol. Avec «Logitude», nous leur offrons désormais un TMS adapté à leurs besoins. Notre objectif est clair:  accroître cette clientèle.

 

Ce qui explique le lien entre «Logitude» et l’Inttra Ocean Trade Platform (cf. ITJ Daily, 02/10/19)?

Oui. Via «Logitude», nos clients transitaires peuvent faire simplement des réservations multimodales, soit pour du fret aérien soit pour du fret maritime.

 

Entretien mené par Andreas Haug